Prestation De Services
En RDC, plusieurs acteurs sont impliqués dans la prestation de services de santé : le Gouvernement, dont on attend qu’il joue un rôle de leader dans ce domaine, dépend largement et travaille de très près avec d’autres acteurs sociaux, comme les organisations non-Gouvernementales (ONG), les organisations religieuses, les entreprises privées commerciales et les organisations privées volontaires. De multiples secteurs d’activité participent à la prestation des services de santé, dont ceux de la planification familiale qui regroupe de nombreux types d’infrastructure.
Ces infrastructures comprennent des hôpitaux, des centres de soins, des cliniques prénatales et des postes sanitaires administrés par le Gouvernement, des organisations privées volontaires ou des ONG. Le secteur de la santé a stratifié ces installations en fonction de leur niveau de capacité technique (primaire, secondaire ou tertiaire) et de leur affiliation (publique ou privée). Le niveau de l’infrastructure clinique permet de définir la gamme de services pouvant être fournis dans un lieu donné. Les installations dites primaires incluent les centres de soins, les postes sanitaires et les pharmacies. Tout comme les pharmacies commerciales, ces pharmacies vendent des produits commerciaux et subventionnés. Les installations dites non cliniques comprennent les pharmacies privées vendant des produits commerciaux ou subventionnés, les distributeurs communautaires et les vendeurs illégaux. Selon le projet ou la tâche qui leur est assignée, les distributeurs communautaires peuvent être appelés relais communautaires.
De nombreux hôpitaux de quartiers et parfois des institutions tertiaires servent d’hôpital général de référence pour les zones de santé dans lesquelles ils sont situés. Dans certaines régions les infrastructures de santé appartenant et/ou étant administrées par des entreprises commerciales (par exemple, les compagnies minières) sont amenées à fournir une grande partie des services de santé à la population. Les hôpitaux doivent offrir des services de la planification familiale dans le cadre de leurs services gynécologiques et leurs maternités. En plus des contraceptifs réversibles, les hôpitaux sont tenus d’offrir des méthodes de contraception chirurgicales. La ligature des trompes et pratiquée de manière quotidienne, mais d’abord pour des raisons médicales et non par « choix contraceptif ». La vasectomie est souvent offerte comme moyen de contraception mais est rarement pratiquée en RDC.
En dépit des régulations Gouvernementales requérant des ordonnances du médecin, beaucoup de médicaments, dont des contraceptifs, sont vendus sous le comptoir dans les pharmacies et sur le marché noir dans la rue. Les centres de soins doivent offrir des services de la planification familiale dans leur Paquet Minimum d’Activités (MPA). Idéalement, ces centres offrent des auscultations, des conseils sur les différentes méthodes contraceptives, ils fournissent des ordonnances et des moyens de contraception, informent sur le suivi médical et donnent des consignes sur les comportements à adopter en cas de problème.
CLASSIFICATION DES SERVICES, PAR AFFILIATION (PUBLIC OU PRIVÉ) ET NIVEAU TECHNIQUE DES INFRASTRUCTURES
Le tableau suivant est une classification simplifiée des infrastructures cliniques en RDC
| Affiliation | Primaire | Intermédiaire/Secondaire | Tertiaire |
|---|---|---|---|
| Gouvernement
(public) |
Relais communautaires
Bureaux de santé Pharmacies Dispensaires Cliniques mobiles Postes sanitaires Centres de soins Maternités Hôpitaux généraux de référence |
Hôpitaux régionaux | Institutions:
|
Privé:
|
Relais communautaires
Bureaux de santé Pharmacies Dispensaires Cliniques mobiles Postes sanitaires Centres de soins Maternités Hôpitaux généraux de référence |
Hôpitaux régionaux | Non applicable |
Privé:
|
Pharmacies
Officines Infirmeries Dispensaries Cabinets Polycliniques |
Cliniques
Hôpitaux Pharmacies Centres médicaux |
Non applicable |